crédits : DR.

Massimiliano Magri

Grandinote, Italie

Massimiliano Magri sourit. Comme Holger.

C’est même une marque de fabrique.

Si Massimiliano sourit, c’est parce que partout dans le monde (sauf en France, comme d’hab, où il sera un peu plus long de faire triompher l’évidence) on s’ébaubie avec reconnaissance que ses appareils sont dans le top 1 (si, ça existe !) des totors les plus lyriques et naturels !

S’il sourit, c’est parce qu’il s’amuse toujours de la farce qu’il a réalisée en créant un schéma d’amplification totalement inédit.

Mais ça n’est pas venu tout seul.

Comme beaucoup de passionnés de musique et technique, il a commencé par développer des électroniques à tubes, a poussé loin la réflexion et a néanmoins buté sur une frustration, l’impression d’un manque. Quelque part.

Richesse harmonique, soit, souplesse de modulation, soit, profondeur et ampleur de la scène soit, aération soit, soit, soit…

Mais…

Alors vient l’idée de transposer un schéma d’ampli à tubes dans le monde du transistor, imposant l’idée d’une alimentation en pure classe A et d’une sortie sur transformateurs.

Comme ça, pour voir… Pour voir si y avait pas moyen de réunir le meilleur des deux mondes.

Ah oui, j’entends déjà la contestation poindre : un McIntosh ça utilise des transformateurs de sortie. Oui, mais non, ce sont des auto-transfos dont le but est de rendre la puissance identique sous quelque impédance que ce soit.

Aucun rapport les mecs. Non mais. Je ne comprends rien à ce que j’écris, mais quand même aucun rapport car :

Massimiliano veut vraiment un montage de type tubes, haute-tension, haute impédance, aucune contre-réaction, tout ça…

Ben oui, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. D’autant qu’il veut un schéma totalement débarrassé de condensateurs de liaison, il veut du direct !

Alors Massimiliano réfléchit (mama mia…), contacte des amis (amigos.. ah non, euh… amici ?) dont les compétences lui permettent de gagner du temps, notamment l’un d’eux, ingénieur très pointu chez STMicroelectronics qui lui propose une short list de transistors au milieu de milliers de références possibles prenant en compte les données techniques qu’impose le schéma si particulier, à savoir un fonctionnement sous très haute tension conduisant à la sortie vers l’enceinte via un transformateur, façon étage à tubes.

Et ainsi naît le concept dit « Magnetosolid » propre à la marque.

Le schéma double monophonique repose sur deux cartes totalement séparées basées sur un fonctionnement en pure classe A, sans condensateur de liaison et surtout sans contre-réaction et vous savez que, chez moi-je nous 080, on aime ça !

Bien sûr, pour réaliser l’œuvre, il faut des transformateurs de sortie très particuliers. Qu’à cela ne tienne, Massimiliano les réalisera lui-même et développera la technologie brevetée VHP Magnetosolid destinée à ses appareils les plus perfectionnés.

La première perle du futur collier de diamants (pas raccord tout ça…) s’appelle « A Solo ».

Qui deviendra le Shinai quelques années plus tard.